SITE EN FRANÇAIS DU POETE CATALAN Pere Guisset |
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NOUVEAUTES
INEDITES EN FRANCAIS |
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Longtemps, longtemps, longtemps Charles TRENET (L'âme des poètes) |
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AUTRES CONTES |
LE PRE AUX ANGES |
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FAITES VOTRE CHOIX .......ET PROFITEZ EN BIEN CAR LA LUMIERE......... C'EST LA VIE |
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LES PLUS DEMANDES SUR NOTRE MOTEUR DE RECHERCHE DEPUIS 5 ANS |
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Dans peu de temps, tout ceci ne sera pas aussi romantique à cause d'une
adoration des bergers pas comme les autres, et
d'une dispute d'amoureux entre Joshua l'éternel retardataire et Majda sa femme intransigeante sur la ponctualité...... ! |
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PERE
GUISSET - POEMES FRANCAIS
Version catalane
UN PAPILLON AU JARDIN
Version catalane
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Un Papillon au jardin Un jardin a l'abri du vent, Que caresse le soleil galant, Mais, nul ne sait que dit? que dit
PERE GUISSET |
Preuve de sa beauté, cette poésie est souvent reprise dans des blogs privés http://blog.aufeminin.com/blog/see_169087_1/LE-BLOG-DES-BONNES-NOUVELLES-ET-DE-LA-POSITIVE-ATTITUDE http://forum.doctissimo.fr/psychologie/deuil/poesie-pour-vous-sujet_351_28.htm le webmaster |
Nous sommes et nous serons
Version catalane
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NOUS SOMMES ET NOUS SERONS Aux abords du Canigou, un pâtre gardant ses moutons
PERE GUISSET |
Traduction française de mon poème en catalan |
![]() | Le vieux petit bonhomme Par les rhumatismes perclus,
PERE GUISSET
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Preuve de sa beauté, cette poésie est reprise dans des blogs privés |
LA VIEILLE DAME C'est une amie la vieille dame, PERE GUISSET | |
Dibuixos de Joan Pere Guisset (Catala) | Le 19 04 2000 (Chez les vieux retraités) |
LA BÊTE
AU BON DIEU ET LE VIEUX GRILLON
Dans
mon jardin, un vieux grillon,
Pere
Guisset
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UN BAISER Moi,
pour le voir heureux, Pere GUISSET
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UNE ROSE Dans le désert de mes derniers jours , PERE GUISSET
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Peinture sur ordinateur novembre 2008 - Jean Pierre GUISSET |
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Meurtrie, blessée,
par le destin,
Pere GUISSET |
Le Sabbat |
Et
je n’avais que vingt ans, Je
connais l’endroit,
Et
je n’avais que vingt ans,
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Pere Guisset – Pâques 1998 |
Le
bois aux mille et une illusions
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Dans le bois
aux mille et une illusions, Pere
Guisset |
La
Merveilleuse Apparition
Version catalane
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Une nuit, à
la veillée,
Pere Guisset
La Casa Assolellada
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Vouloir
et ne pouvoir
Version catalane
VOULOIR ET NE POUVOIR...! En cachette de tous…..je
peux pleurer,
Je voudrais en un clin d’œil, Pere Guisset |
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Un secret confié et bien gardé
Il
est dur, difficile de taire,
Pere Guisset 31/12/1998 - Cabestany |
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L'AURORE Le
ciel soudain s'irise Fauvettes Les
petits chemins Pere
Guisset |
Saisi et dédié à Laurent M. pour qui ce 16 novembre 2003 est un jour nouveau qui se lève |
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APRÈS SON DEPART Du
haut de Font Frède dominant la vallée, Ceret le 20 août 1947
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SOUVENIR
Oh
quel jour morose Pere
GUISSET
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LA MEVA NINA Aqui sota teniu el text en Francès aproximat
Ma petite chérie Père guisset Traduction approximative du catalan : Jean pierre Guisset
(son fils) |
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Sur le vieux clocher, Le tremblement du branchage
Parmi mille bruissements inconnus,
PERE GUISSET
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Traduction libre de joan Pere GUISSET |
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LA SOURCE Près
de la Jouberte, sous les verts noisetiers, J’aime
la Jouberte et j’aime sa source
PERE
GUISSET
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Preuve de sa beauté, cette poésie est reprise dans des blogs privés |
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Un
oiseau au poitrail rougeoyant, Mais,
les cloches se sont mises à sonner,
Notre
oiseau au poitrail rougeoyant, Les
cloches continuèrent de sonner, |
Dessin et traduction libre du poème
de Pere GUISSET "L'ocell de Nadal" : Joan Pere GUISSET |
Preuve de sa beauté, cette poésie
est reprise dans des blogs privés http://lejardindelou.over-blog.fr/article-25768409-6.html#anchorComment Commentaire de SARAH du 13 12 2008 à propos de ce poème: |
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Conseil à un ami retraité |
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Si j’etais une fée Si
j’etais une fée, Pere
Guisset
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Poème récité dans la pièce L'escola (revue locale des années de guerre d'Algérie) |
Un jour peut être Un jour,
peut-être, face à mon destin Pere Guisset 12 07 1999 Note de l’auteur : (écrit sous une soudaine inspiration de bon aloi) |
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L'enfant est le père Le vieux que tu vois grimper à petit pas Pourtant il me semble bien, Le vieillard que je vois, Cabestany 12 septembre1997 |
CONTES EN FRANCAIS
CONTES EN FRANCAIS
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![]() | LE PRÉ AUX ANGES |
La haine est inconnue dans ce village charmant, l'amitié et l'amour vivent matrimonialement depuis des années à Camperol ! |
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La jeune, l'écervelée Agrippine veut quitter le pré aux anges, aller loin, très loin, au delà du bois aux pinsons ! |
Elle désobéit toujours, elle ne supporte plus la vie en famille, ne veut plus dormir dans la fourmilière, elle couche chaque nuit, sous un brin d'herbe, sous l'oeil vigilant de son ami Guilleret. |
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Agrippine l'aime bien et Margoton aime bien Agrippine ! |
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Fenlevent, toujours le premier levé au pré aux anges, voyant l'accident, réveilla Monsieur Noirot, Monsieur Noirot réveilla Chansonnette ! et Chansonnette sonna l'alerte, en deux minutes tout le monde fut près du ruisseau ! |
La jeune fourmi Agrippine était sauvée, sauvée par Pépie le papillon qui revenait au pays après une longue absence ! Dégoûté à jamais des longs voyages, il revenait avec une antenne estropiée, estropiée au cours d'une bagarre, par Piafon un batailleur moineau, une belle frayeur en mémoire et son aile droite déchirée, souvenirs de sa fuite éperdue devant le filet d'un tenace chasseur de papillons. |
D'ailleurs, elle habite toujours là-haut, au pré aux anges, avec Cricri le petit criquet, Monsieur et Madame Criquet, Monsieur Noirot le grillon, Chansonnette la cigale, Guilleret l'écureuil, Margoton la vieille chenille, Fenlevent l'escargot et son sauveur qui est devenu son inséparable ami, Pépie le papillon aux vives couleurs. Fin de l'épisode |
LA FOLLETTE MARINETTE
Les sentinelles placées en faction autour de la fourmilière, sachant le danger que représente Marinette en liberté, connaissant ses sottises, ses excentricités, ordonnent à toutes les fourmis de réintégrer en ordre la fourmilière. Agrippine la jeune fourmi, n'est pas contente, elle voudrait bien voir de près Marinette, rire à la vue de ses grotesques gambades, de ses roulades et de ses roulades et de ses sauts désordonnés qu'elle va sûrement faire sur l'herbe du pré aux anges ! Comme à chaque fugue, à chaque escapade, quand l'humeur de Marinette, la dirige vers la fourmilière du pré, ordre est donné à Agrippine de rentrer. Comme toutes les autres fourmis, elle doit descendre au plus profond de la fourmilière, se mettre à l'abri dans la salle du troisième niveau. Ce sont ses amis, Cricri, le petit criquet et Guilleret l'écureuil, qui expliquent à Agrippine, les diverses et comiques cabrioles et les sottises que fait la grosse Marinette, mais aussi les dangers que fait courir à la communauté du pré aux anges, cette fantasque génisse.
Elle n'est pas méchante Marinette, oh non ! Cricri et Guilleret, sont déjà à l'abri du danger, sur le grand chêne ! Cricri et ses parents ont grimpé péniblement jusqu'à la première grosse branche et Guilleret s'est installé, très facilement, tout en haut, sur la plus haute et frêle branche qui plie sous son poids, Dame Chansonnette est près de lui effrayée et tremblante. Ils sont en sécurité et pourront assister en toute tranquillité aux ébats folâtres de la lourdaude Marinette. Malgré les dangers les plus grands, ce têtu de Monsieur Noirot, n'a jamais voulu quitter sa maison, s'il doit mourir dit-il, il veut mourir chez lui, dans son lit ! Il sait pourtant qu'aujourd'hui, il suffirait que Marinette la follette, pose sa patte sur l'emplacement de sa maison, pour qu'il meure écrasé ! Monsieur Noirot n'est pas téméraire, il n'est pas plus courageux que d'autres, mais il préfère attendre, en ayant très peur c'est certain, i préfère attendre que Marinette, quand elle sera fatiguée, cesse enfin ses jeux et reprenne le chemin de son étable où l'attend sa maman très inquiète. Quand le calme sera revenu sur le pré aux anges, alors Monsieur Noirot, reprendra sa place habituelle, sur le devant de sa maison, calera son vieux violon sous son aile et fera courir l'archet sur les deux dernières cordes qui restent, énervant, comme d'habitude Dame Chansonnette la bonne musicienne et merveilleuse chanteuse, avec les discordants crins-crins qu'il tirera de son instrument.
L'alerte a surpris Fenlevent l'escargot et son amie de toujours, la vieille chenille Margoton, alors qu'ils dégustaient une feuille de pissenlit, cette tendre, fondante, délicieuse salade sauvage, qu'ils partageaient fraternellement.
Délaissant leur déjeuner à peine entamé, ils se hâtent, Fenlevent et Margoton vers l'abri commun qu'ils ont prévu depuis la première escapade et la première apparition de Marinette au pré aux anges ! Ils se souviennent des importants dégâts qu'elle a fait ; et qu'elle fait à chacune de ses fugues. Le pré aux anges après le départ de Marinette, est toujours dans un piteux état ! Complètement dévasté, les genêts coupés ras, l'herbe et les fleurs écrasées, le petit ruisseau, le charmant petit ruisseau qui gazouille gentiment, piétiné, démoli en plusieurs endroits, la fourmilière ébranlée, et la maison de Cricri à reconstruire. Ils se hâtent lentement, Fenlevent et Margoton, vers leur trou, un trou sous une grosse pierre, priant tous les Saints du paradis, leur demandant de leur donner le temps d'arriver sans mal à leur refuge, avant l'arrivée de la follette, qui pourrait dès son arrivée au pré aux anges, leur marcher par mégarde sur le corps. / Justement, la voilà, la grosse "patapouf" de Marinette ! la voilà la tornade, la tempête, le cyclone, que craignent nos amis du pré aux anges ! Elle se met à courir, gambader, faire des galipettes, se traîner par terre, se rouler dans l'herbe, beuglant très fort et écrasant tout. Heureusement qu'Agrippine, son papa et sa maman et toutes les autres fourmis sont dans la fourmilière, à l'abri, très profondément enfoncés sous la terre. Marinette, plus follette que jamais est déchaînée, avec des beuglements joyeux, elle danse ! Elle danse sur le pré aux anges, allant d'un coin à l'autre, elle danse avec la grâce et la souplesse d'un hippopotame ! Cricri, Guilleret, Dame Chansonnette et les autres, suivent la scène, effrayés, angoissés, ils voient Margoton la pauvre vieille chenille percluse par les rhumatismes et Fenlevent qui traîne sa maison, encore loin de leur refuge ! Ils n'auront pas le temps d'arriver à leur trou ! Cette diablesse va les écraser, avec ses grosses pattes quand elle court ou danse, ou avec son gros ventre de vache bien nourrie quand elle se couche, ou avec son dos quand elle fait une roulade ! Guilleret encourage ses amis ! Vite, vite crit-il, il ne vous reste qu'un mètre à parcourir et vous serez sauvés ! Mais hélas, un mètre à parcourir, pour Fenlevent et Margoton, c'est beaucoup ! Beaucoup trop ! Ils ne vont pas vite, ils ne peuvent aller vite, ils avancent très lentement tout en se hâtant ! Pauvre Fenlevent, si doux, si paisible ! Pauvre Margoton si gentille et si serviable. Monsieur Noirot aussi est en danger ! Si Marinette pose son pied sur le fragile toit de sa maison, elle s'écroulera sa maison, elle n'est pas très solide, et Monsieur Noirot sera enterré, écrasé ou étouffé ! Mais voilà que Marinette se lasse de sauter, courir et danser, elle s'arrête essoufflée et se couche ! Elle se couche, certainement pour se rafraîchir car il fait très chaud, sur le petit ruisseau, en poussant un beuglement de satisfaction ! / Pendant ce temps, Fenlevent et Margoton arriveront peut-être à leur refuge, ils auront le temps de se cacher sous la grosse pierre. Hélas, le gros ventre de Marinette fait barrage, il arrête l'eau du ruisseau qui déborde et inonde peu à peu le pré aux anges ! L'eau descend lentement en direction de la maison souterraine ou elle s'engouffrera et noiera Monsieur Noirot, Monsieur Noirot le têtu qui n'a pas voulu quitter sa maison ! Le bon Guilleret, notre malin écureuil, pour obliger Marinette à se lever, la bombarde du haut du grand chêne, avec des glands, des châtaignes ou des noix qu'il sort de son grenier, son précieux garde-manger pour l'hiver. Marinette ne bouge pas, elle ne sent rien ! Guilleret n'a pas assez de force et ses projectiles ne peuvent lui faire grand mal ! Marinette ne bouge pas, mais l'eau continu d'avancer vers l'habitation, le refuge de Monsieur Noirot : Comment arrêter cette inondation ? Dame Chansonnette, pense alors à Pépie ! Pépie le papillon, le baroudeur, le dur, du pré aux anges, Pépie qui a beaucoup d'esprit d'initiative ! Où est-il ? Lui qui a sauvé un jour, Agrippine la jeune fourmi de la noyade, trouverait bien un moyen pour sauver Monsieur Noirot ! Il est intrépide Pépie, il a de l'audace, il est courageux, téméraire et débrouillard ! Mais Pépie est parti ce matin avec ses nouveaux amis, le sacripant Fredaine, un gros et affreux frelon, et Mousquet un dangereux moutisque au passé louche, qui habitent depuis peu au bois des pinsons ! Ils sont partis, tous les trois, faire la fête, se soûler avec le jus sucré et enivrant des raisins de la treille, là-bas, au Mas de Chante-Matines ! Ils adorent ce jus des muscats dorés, mûrs à point, ce jus avec lequel, les gens de Chante-Matines font un excellent vin ! Nos trois lascars s'enivrent chaque jour, chaque matin, puis s'endorment dans un coin, gonflés, repus de jus de muscat. Comme Marinette ne bouge toujours pas, se reposant, ruminant, prenant son bain dans le ruisseau, le ruisseau qui déborde toujours et inonde déjà les alentours de la maison de Monsieur Noirot, comme l'artilleur Guilleret n'a plus de munitions, Dame Chansonnette s'envole ! Dame Chansonnette part à la recherche des fêtards, Pépie, Fredaine et Mousquet, les amoureux du jus de la treille ! Elle les appelle, écarquille les yeux pour mieux les voir ! Et tout à coup Dame Chansonnette voit, les gais lurons, accrochés à la branche d'un arbousier, battant joyeusement des ailes et chantant une affreuse chanson à boire ! D'apprendre, par Dame Chansonnette, le drame du pré aux anges, désoûle sur le champ, Pépie ! Apprenant que Monsieur Noirot, son ami, est en danger de mort, Pépie, entraînant avec lui, ses compères, le frelon Fredaine et le moustique Mousquet, s'envole à toute vitesse, déployant toutes ses ailes, pour porter secours à ses amis, vers le pré aux anges. Dame Chansonnette qui pourtant a un vol assez rapide, a des difficultés pour suivre les trois polissons qui zigzaguent quelque peu et qui tamponnent parfois le tronc d'un arbre. Au pré aux anges, la situation est la même ! Marinette rumine, toujours couchée dans le ruisseau, le ruisseau déborde toujours, et l'eau n'est plus très loin du refuge de Monsieur Noirot. Pépie, d'un coup d'œil juge la situation ! Une seule chose à faire ! Faire lever Marinette et la chasser hors du pré aux anges ! En vrai chef, Pépie prend une prompte décision, il ordonne à Mousquet et à Fredaine de se tenir prêts à l'attaque ! Le frelon, doit se placer dans l'oreille de l'ennemie et bourdonner le plus furieusement possible pour effrayer Marinette, et le moustique, doit lui planter son dard dans le museau, l'endroit le plus sensible ! Marinette déjà énervée par le bourdonnement de Fredaine, puis piquée douloureusement par Mousquet, se lève et s'enfuit en beuglant de peur vers son étable ! Et se jurant bien de ne plus revenir ! L'eau reprend son cours normal dans le lit du petit ruisseau, mais l'inondation s'est étendue, la demeure de Monsieur Noirot est inondée, le toit s'est effondré, ensevelissant le têtu grillon. Monsieur Criquet, Guilleret, Cricri et quelques fourmis, sorties en hâte de la fourmilière, en peu de temps sortent Monsieur Noirot de sous les décombres de sa maison ! Monsieur Noirot est presque mort ! Ils le couchent sur une feuille de laurier sauvage, Dame Chansonnette qui a suivi des cours de secourisme, lui fait faire des mouvements respiratoires, lui fit le bouche à bouche et réussit à le ranimer ! Margoton, pour finir de le remettre sur pieds, lui fait prendre un peu de sa décoction de pollen de fleurs de châtaigniers. Margoton est "guérisseuse" et elle fabrique elle-même ce remède très efficace ! Après leur intervention décisive et victorieuse, les trois nouveaux compères, Pépie, Fredaine et Mousquet sont repartis, vers la treille du Mas Chante-Matines. Le pré aux anges a frôlé la catastrophe, Monsieur Noirot, Fenlevent et Margoton ont frôlé la mort ! Grâce à Pépie le papillon aux vives couleurs, et ses amis, tout c'est bien terminé ! Et comme on dit, tout est bien qui finit bien.
Pere GUISSET.
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Les jeunes, Cricri, le criquet malicieux, Agrippine la petite fourmi et quelques autres jeunes criquets ou jeunes fourmis du pré aux anges, ne riaient plus, ne chantaient plus, ne jouaient plus, restaient prostrés, sans réaction, mélancoliques, tristes ! Rien ne les intéressait, ni le chant des joyeux pinsons, ni les drôles gambades de Guilleret le charmant écureuil, qui pour les dérider, faisait le clown ! Ni les histoires que leur contait Pépie le papillon, le fin diseur, le conteur merveilleux qui pourtant d'habitude, les charmaient, ne les intéressaient plus, ils écoutaient d'une oreille distraite, en étouffant discrètement des bâillements d'ennui ! Depuis quelques mois aussi, la nuit, dès que la lune disparaissait derrière le bois des pinsons, à l'heure où les vers luisants éteignaient leur lumière, on apercevait des ombres se faufiler, silencieuses et mystérieuses parmi les hautes herbes, et on entendait parfois, des plaintes et des gémissements.
Dame Chansonnette, la cigale venue de la plaine, prétendait que de méchantes sorcières venaient, les nuits de pleine lune, rendre visite à la vieille chouette à demi déplumée qui nichait dans le creux de la souche du châtaignier mort depuis fort longtemps !
J'ai toujours dit, déclarait Dame Chansonnette, que c'était une affreuse sorcière cette chouette là ! Elle ne rôde que la nuit venue ! C'est elle ou ses compagnes qui ont jeté un sort aux jeunes du pré aux anges ! Le paisible Fenlevent l'escargot, sachant très bien que les sorcières n'existent pas, Le conseil des anciens s'était déjà réuni bien des fois pour prendre les décisions qui s'imposeraient. On discourait beaucoup, on chahutait beaucoup, on prenait note de beaucoup de propositions, on votait, on contredisait, on approuvait, rien de concret ne se décidait au cours de ces réunions ! Et le mal étrange continuait ses ravages et de plus en plus d'ombres mystérieuses rôdaient la nuit sur le pré aux anges !
Fenlevent la réprimanda ! Allons dit-il, comment peut-on croire à ces sornettes, à ces vieilles légendes de sorcières et de loups-garous. Dame Chansonnette vexée, quitta la séance en prédisant à tous d’épouvantables malheurs et de terribles lendemains. Les anciens, représentant la fourmilière, communauté la plus importante, proposèrent un jour, l’établissement d’un plan d’action commune et dans l’immédiat une surveillance ininterrompue de jour comme de nuit ! Cette décision fut adoptée. Le conseil des anciens donna les pleins pouvoirs à Fourmiguète, la fourmi déjà chef de police à la fourmilière. Fourmiguète avait l’ordre de mettre le plan à exécution de toute urgence.
Mais l’affaire s’éternisait, on perdit un temps considérable en conciliabules, pour des broutilles, on reconsidéra le plan établi, on fit de nouveaux projets, bref on n’en finissait pas de lanterner ! Et le mal étrange continuait et les ombres rôdaient toujours ! Hélas, un matin, les événements se précipitèrent ! Fenlevent, toujours le premier levé au pré aux anges, comme on sait, découvrit, morts, dans une flaque d’eau, deux très jeunes fourmis, presque des enfants et un jeune criquet, un petit cousin de Cricri, et, évanouis, allongés sur la grande touffe de thym, près de la grosse pierre, Agrippine et Cricri ! Malades, malades à en crever ! On décida enfin, de mettre le plan prévu en action dès le soir venu ! On cache le triste événement, on soigna en cachette Agrippine et Cricri et on décida de taire le décès de jeunes ! De ces jeunes imprudents qui avaient quitté leur domicile, malgré l’interdiction de leurs parents ! Il était d’ailleurs temps d’agir, une certaine agitation régnait depuis quelques semaines au pré aux anges ! Les diverses tendances s’entrechoquaient, les esprits s’échauffaient, les réunions devenaient de plus en plus houleuses. Dame Chansonnette et ses partisans, réclamaient avec force l’expulsion de la vieille chouette déplumée, accusée de sorcellerie ! Un autre clan était fermement persuadé que la guerre bactériologique était déclenchée en secret ! Les jeunes seuls étaient attaqués par un mystérieux microbe. D’autres enfin, prétendaient que le pré aux anges était envahi par les extra-terrestres et que les ombres dans la nuit étaient des êtres venus d’un autre monde qui neutralisaient d’abord les jeunes !
Fourmiguète, la fourmi chef de la sécurité, ne croyait pas toutes ces fadaises, sa conviction personnelle était à propos des ombres mystérieuses, des hallucinations ! Et question maladie des jeunes, de simples dépressions nerveuses, dues à la non insertion de ces jeunes à la vie commune, rien de bien sérieux disait Fourmigète ! Mais ce matin, il y avait des morts ! Il fallait agir ! Et on agissait ! Pendant toute la journée, Fourmiguète, sortie enfin de sa sérénité, mis en place un traquenard pour arrêter les ombres circulant dans la nuit ! Il devenait urgent de percer le mystère de l’étrange maladie ! A la tombée du jour, tout le dispositif prévu par le plan était en place, le piège était tendu, chaque touffe d’herbe cachait un groupe armé ! Fenlevent qui s’était porté volontaire pour cette opération, s’était hissé péniblement au sommet d’une tige de genêt et de son poste d’observation pouvait surveiller tout le pré aux anges. Monsieur Noirot, le courageux grillon se réserva le poste d’agent de liaison ! Il transmettrait au poste de commandement, c’est-à-dire au chef Fourmiguète et aux divers groupes en embuscade, les observations de Fenlevent. Sur le rocher dominant le pré aux anges, cinquante vers luisants, mobilisés secrètement pour cette action de commando, étaient réunis, tous feux éteints, attendant l’ordre d’allumer tous en même temps leurs petits phares et de diriger leurs faisceaux lumineux dans la même direction, ce qui ferait projection, et permettrait de pouvoir appréhender les ombres rôdeuses.
Et dans le silence de la nuit, on attendait ! on attendait que la lune glisse derrière le bois des pinsons, on attendait l’apparition des premières ombres, on attendait en silence, patiemment, on attendait pour venger les jeunes victimes et pour protéger la jeunesse du pré aux anges ! C’est peu de temps avant minuit que Fenlevent le guetteur le mieux placé, distingua la première ombre se dirigeant vers le ruisseau bordant le pré aux anges ! Le groupe d’intervention rapide, les soldats de l’armée régulière, virent aussi deux nouvelles ombres se diriger furtivement vers le même point. L’agent de liaison, Monsieur Noirot, transmit les informations reçues, au poste de commandement. Le chef Fourmiguète donna alors l’ordre aux vers luisants d’allumer les feux et aux groupes d’intervention de se saisir de ces intrus. Le coins près du ruisseau, se trouva éclairé comme en plein jour, et un groupe arrêté les mystérieuses ombres qui hantaient depuis quelques temps le pré aux anges ! C’étaient deux jeunes et inoffensifs scarabées, venant du bois aux pinsons, une très jeune chenille, une nièce de Margoton ! Et deux petites fourmis, sorties on ne savait comment de la fourmilière, les entrées et sorties étant ce jour là très surveillées. Fenlevent du haut de sa tige de genêt, aperçut une dernière silhouette s’enfuir et s’engouffrer dans une boîte de biscuits que des pique-niqueurs sans gêne avaient volontairement oublié avec beaucoup d’autres déchêts et saletés, l’été dernier, polluant un peu plus le pré aux anges. Le groupe de choc investit avec autorité et décision tout le coin et s’empara des occupants inconnus de la boîte à biscuits, deux hannetons sans foi ni loi ! Les mystères du pré aux anges furent dévoilés ! Les sinistres hannetons avaient initié les jeunes à la drogue ! Ils leur fournissaient une herbe hallucinatoire moyennant quelques compensations, notamment l’apport de leur nourriture quotidienne et la réfection de leur terriers d’habitation ! C’était un ignoble et méprisable mulot du nom de Sabrat, qui procurait cette mauvaise herbe aux hannetons, ce Sabrat, avait élu domicile dans un trou de taupe, là-bas aux abords du Mas de Chante-Matines. Les stocks de cette drogue mortelle détenus par ces crapules, furent détruits ! Les hannetons et le mulot Sabrat furent jugés et sévèrement condamnés ! Tout le monde d’ailleurs regretta que la peine de mort fût abolie, ces trafiquants, ne méritaient pas qu’on leur laisse la vie. Les jeunes du pré aux anges, furent soignés, gâtés, choyés et leur comportement pardonné et compris par beaucoup. En peu de temps, la jeunesse du pré aux anges reprit goût à la vie, retrouva le rire, la gaieté et surtout la santé, une éclatante santé ! Et oublia à jamais la maudite herbe et ses sales et nocifs effets ! Les adultes comprirent qu’il ne faut pas prendre à la légère, les crises que traverse parfois la jeunesse, et ils comprirent enfin que pour éviter le pire, on doit agir d’abord et palabrer ensuite.
Pére GUISSET.
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Gracieuse est quasiment seule au monde, elle a bien quelque part des cousins éloignés, mais ces cousins là, ne peuvent s’encombrer d’une vieille presque impotente qui leur donnerait un travail et des soucis supplémentaires et qui, en contrepartie, leur donnerait si peu ! A la maison de retraite, Gracieuse était bien, était bien pour tout ce qui concernait le matériel ! La nourriture était bonne, le lit douillet et les employés et employées, quelques frelons et de nombreuses abeilles, étaient serviables et corrects : elle avait aussi, deux amies, Bleuette la libellule, qui malgré ses airs pleins de noblesse et de suffisance, était très gentille, et Bourdonneuse, une guêpe infirme, aigrie par son handicap, souvent insupportable, mais que Gracieuse aimait bien, car Bourdonneuse, si elle avait mauvais caractère, avait comme on dit, bon cœur ! Et pourtant, Gracieuse se sentait seule, seule dans cette maison de retraite, seule parmi tout ce monde, tout ce monde assez gentil, assez aimable, mais oh combien incompréhensif ou indifférent à ce sujet ! Elle avait l’amitié de Bleuette et Bourdonneuse, elle appréciait la gentillesse et l’amabilité de quelques autres, mais il lui manquait l’affection, l’amour d’un être cher, le bien-être d’un foyer, d’un chez soi familial. Les amies Bleuette et Bourdonneuse, Gracieuse s’en doutait bien souffraient également de ce même mal, en silence, elles aussi, s’efforçaient de cacher leur solitude, persuadées que c’était une indignité de se sentir seules et de souffrir de cette solitude en ayant des amies et des gens aimables autour de soi.
Gracieuse avait donc décidé un jour de fuir ! de fuir loin, et de mourir d’épuisement dans un coin quelconque, au coin d’un quelconque bois, sans une plainte, sans bruit, mais dans la montagne, sur le plus haut sommet, le plus près possible du ciel !
Elle fût bien soignée, bien dorlotée Gracieuse ! Elle fût rétablie en peu de temps ! Elle est maintenant aimée de tous les hôtes du pré aux anges ! Elle a trouvé une véritable famille ! Le petit monde du pré aux anges et aux petits soins pour elle, elle est idolâtrée par Cricri le petit criquet et Agrippine la jeune fourmi, elle est adorée des tout petits, aimée et respectée par tout le monde, elle est heureuse ! Elle rend de nombreux et appréciables services à la communauté, elle s’occupe d’une garderie pour tout petits, surveille les ébats des plus grands et elle est de bon conseil pour tous ! Les jours de mauvais temps, Gracieuse réunit tous les jeunes dans une salle aménagée par Guilleret le dévoué écureuil, au creux d’une vieille souche de châtaignier, et là, à l’abri de la pluie et du froid, elle leur raconte des histoires, des contes, leur apprend des jeux, joue avec eux, leur chante de vieilles et immortelles chansons, bref, elle les divertit en glissant toujours dans ses récits ou ses contes, des conseils judicieux et des fins pleines de moralité.
Ce jour là, un jour gris et froid d’automne, Gracieuse pose à son petit monde réuni autour d’elle et l’écoutant bouche bée, cette question : « Savez-vous pourquoi on appelle souvent les coccinelles, les bêtes à bon Dieu » ? J’en doute continue-t-elle ! Je vais donc vous raconter l’histoire qui nous a valu ce surnom, surnom d’ailleurs charmant ! Cette histoire m’a été contée par ma grand-mère qui la tenait elle-même de sa grand-mère ! Je ne puis vous certifier son authenticité, mais, même si c’est une légende, elle est adorable cette histoire et je crois que vous l’aimerez bien ! Elle vous fera comprendre combien est précieuse une réelle amitié entre deux êtres.
Romarin était un jeune chiot turbulent, un peu tête folle, ne pensant qu’à jouer ! Farigol par contre était un chien adulte, sérieux et travailleur, un bon chien de berger. Il avait été dressé pour la surveillance du troupeau par Nevera lui-même. Farigol cette année là, avait une charge supplémentaire, il avait ordre de commencer à apprendre son métier au jeune chiot, l’insouciant et gai Romarin, son maître le vieux Baptiste l’aidait dans cette tâche qui s’avérait très difficile car Romarin n’était réellement pas doué. Baptiste, mais appelons le Nevera comme tout le monde, avait dit à Farigol : « Il faut que l’année prochaine Romarin puisse nous aider ! Nous prenons de l’âge, et le troupeau compte beaucoup de bêtes en plus ! Nous avons besoin d’aide » ! et Farigol savait que son maître avait raison. Il aimait bien son vieux Maître Farigol, il savait que Nevera avait un cœur d’or, il savait que malgré son aspect bourru et froid, il était bon et aimait beaucoup les bêtes, mais qu’il n’extériorisait jamais ses sentiments, ni de joie, ni de colère, ni d’affection. Il était dressé Farigol à se contenter d’un simple regard ou d’un bref grognement en récompense de son travail et de son affection. Une seule fois Nevera avait caressé Farigol ! Ce jour là, Nevera, le froid, le bourru Nevera, avait passé par deux fois sa main, du bout du nez jusqu’aux oreilles de Farigol, fier, étonné et radieux ! C’était le jour de l’accident, le jour où Nevera, en sautant du haut d’un rocher, s’était mal reçu sur ses pieds et s’étant fracturé la jambe, était dans l’impossibilité de remonter du fond du ravin où il était tombé. Nevera, appela, siffla longuement son chien. Hélas, Farigol était loin, il ramenait vers le troupeau, une agnelle indisciplinée qui s’était égarée ! Le vent, la rageuse Tramontane, soufflant dans le mauvais sens, le chien ne pouvait entendre les appels de son maître. Il ne s’étonna point de l’absence près du troupeau de Nevera, sachant que son maître aimait faire de courtes siestes à l’abri du vent et des rayons du soleil, ou de rôder aux alentours à la recherche de champignons, d’angéliques ou de baies sauvages. Farigol savait que lorsque son maître n’était pas à son poste, près des moutons, assis sur la pierre plate, là-bas au pied du grand rocher dominant l’herbage où broutait le troupeau, il ne devait sous aucun prétexte laisser les bêtes sans surveillance et attendre patiemment son retour. Aussi, il ne se soucia point, ne s’inquiéta point et se coucha tranquille à l’ombre, surveillant sans en avoir l’air, les agneaux et agnelles souvent disposés à en faire à leur tête et les rappelant à l’ordre d’un bref aboiement rageur. Nevera, au fond du ravin, s'était lassé d'appeler au secours ! Le vent se disait-il, finira bien par se calmer ou tourner en direction du troupeau et de la lointaine vallée, et ses appels seraient alors entendus par un promeneur ou un chasseur providentiel! Pour l'instant, il était là, cloué au fond de ce ravin, souffrant, angoissé, craignant que la nuit ne le surprenne dans sa position, blessé et très légèrement vêtu, sans sa longue pèlerine noire, sans sa grosse veste en velours, sans la vieille couverture ! Il avait tout laissé au pied d'un buisson rabougri, juste avant son stupide accident. Le froid étant très vif la nuit dans ces altitudes, cette nuit serait très longue et très pénible, il n'y avait même pas de quoi allumer un feu, ses allumettes étant restées dans la poche de sa grosse veste ! Pourrai t-il résister ? Affaibli par sa blessure, étai t-il condamné à mourir dans ce ravin ? C'est alors que mon aïeule Margueridète, une coccinelle délurée, vadrouillant sur cette haute montagne, se posa sur sa main I Nevara la regarda et murmura dans sa détresse: "Bonne coccinelle, douce et gentille Margueridète, toi qui connais le chemin du ciel, je te donnerais beaucoup de miel, si tu allais dire au Bon Dieu, combien je suis malheureux I Dis lui que je vais sûrement mourir si les secours tardaient à venir" . Et la Margueridète, après avoir grimpé le long de l'index que Nevera tenait dressé vers le ciel, Ouvrant toutes grandes ses ailes, s'envola ! Une demi-heure plus tard, le vent tourna ........????!!!!! Farigol couché sous une touffe de framboisier sauvage, leva le nez, il sentait son maître, il entendit des plaintes et enfin les appels de Nevera ! Il se dressa, huma l'air et s'élança. Il découvrit sans peine son maître blessé, ils se regardèrent Nevera et Farigol ! ils se comprirent l 'homme et son fidèle ami, et Farigol sans attendre, partit à fond de train vers le sentier descendant vers la vallée . D'un seul trait, il courut jusqu'au premier mas, et pourtant ce mas était à plus de deux heures de marche! En moins d'une demi-heure,Farigol était dans la cour du mas Fourcat, la langue pendante, les pattes ensanglantées, essoufflé, couvert de sueur, aboyant et tournant en rond autour du maître des lieux, le vieux Fourcat, et lui tirant le bas des pantalons ! Fourcat comprit, le chien lui demandai t de le suivre, il comprit que son vieil ami Nevera était en difficulté! Il héla ses deux fils, et suivant le chien, ils montèrent vers le sommet, vers Nevera. …/
Avant
la tombée de la nuit, le blessé fût au mas ! Le fils aîné des Fourcat
était resté là-haut avec Farigol pour s’occuper et surveiller le
troupeau ! Le père Fourcat et son plus jeune fils qui descendirent Nevera
sur un brancard de fortune vers leur mas, furent franchement estomaqués
lorsque, là-bas, au fond du ravin, alors qu’ils allongeaient le blessé avec
mille précautions sur le brancard, ils l’entendirent murmurer tout ému, cette phase pour eux
incompréhensible : Ce n’est qu’au mas Fourcat que Nevera raconta l’histoire à son vieil ami, lui assurant que les coccinelles étaient vraiment des bêtes, ou plutôt des insectes au Bon Dieu et comment il devait la vie à l’une d’elles ! Et le charmant surnom d’insectes au Bon Dieu nous est resté ! D’ailleurs, le vieux Nevera, conta toute sa vie durant, l’hiver assis sur " l'escon " au coin du feu, l’été sur le « pedris » devant la porte, dans l’ombre du tilleul, l’histoire de la Margueridète qui un jour partit au ciel, rencontra Dieu et lui sauva la vie. Nevera ne crût jamais que si le vent tourna, ce fût peut-être une heureuse coïncidence ! C’est depuis ce temps là, depuis ce jour là assure Gracieuse à son petit monde, que chez nous on appelle toujours les coccinelles, les margueridètes, ou les insectes au Bon Dieu, et sachez dit-elle, que si un enfant pose une coccinelle sur sa main, lui demande gentiment de porter à Dieu un vœu, il verra la coccinelle s’envoler du bout de son doigt, vers le ciel et l’enfant verra son vœu se réaliser, du moins le dicton l’affirme-t-il ! N’est-elle pas jolie l’histoire de Nevera, Farigol et Margueridète ? Demande Gracieuse à son petit monde qui pour toute réponse bat des mains avec enthousiasme et réclame déjà une autre histoire.
Pere GUISSET |
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