Il n'y a pas si longtemps, je vivais heureux loin du monde et du bruit, et je croyais que cette situation allait perdurer pour moi et tous les miens.
Nous allons voir que la vie n'est pas un long fleuve tranquille et qu'elle vous réserve parfois des surprises.........!
Sans jamais avoir été un adepte des longues marches en forêt, il pouvait m'arriver de m'y promener en solitaire en cherchant dans l'ombre des frondaisons une réponse à ma quête de paix et d'amour des autres.
Je ne saurais dire aujourd'hui le jour que nous étions, ni préciser
l'heure exacte, mais je puis vous dire que pour la première fois, je m'étais
laisser surprendre par une obscurité propice au mystère...... Au mystère de la
forêt.
Au détour d'un chemin, j’ai été attiré
par la présence de deux immenses chênes.
Celui de droite ressemblait comme un frère à celui de gauche, celui de gauche ressemblait lui aussi à s'y méprendre à celui de droite.
J’ai pour habitude de m'extasier devant la force des arbres que je croise, mais là, il y avait matière à s'interroger sur leur puissance respective.
Les arbres ont pour principe de se rassembler, mais il y a toujours parmi eux un être hors du commun qui supplante les autres et dont les branches les plus hautes semblent de leurs toutes nouvelles feuilles vouloir chatouiller les pieds des angelots qui, assis sur un nuage, s'aèrent ainsi les orteils.
Là, ils étaient deux dans la compétition et si proche l'un de l'autre que j'aurais pu les toucher en m'étirant un petit peu.
Je m'interrogeais sur leur capacité à cohabiter dans un espace aussi tenu, lorsque mon étonnement fit place à la curiosité.....C'était comme si je devais les toucher sans savoir lequel des deux j'allais toucher en premier.
Ma réflexion fut de courte durée, car je me sentis poussé dans le dos vers celui de gauche, mon nez était si proche que je sentais son odeur , mes yeux était à une si courte distance que je voyais les fourmis circuler dans les sillons de son écorce.
Je dus me reculer un peu pour pouvoir jeter un oeil dans une cavité profonde de son tronc que je n'avais pas aperçu précédemment. Jetant un regard sur ma droite je pus constater que le chêne de droite était entaillé de la même manière.
J'avais lu dans un magazine que certaines personnes dialoguaient avec les arbres en les prenant à bras le corps. J'étais tenté mais comment faire pour embrasser un tel mastodonte...?
La réponse fut simple et comme dictée de l'extérieur de mon être
.... Point n'était besoin d'en faire le tour, une accolade suffirait amplement.
J’écartais mes bras, et me
retrouvais accolé à cette acolyte de rencontre si fortement ancré à lui que
sa rugueuse écorce meurtrissait mon
front.
Tout à ma douleur frontale, je ne m'apercevais même pas que mes pieds semblaient s'ancrer dans le sol comme s'ils avaient voulu s'enterrer devant lui à chaque inspiration. Lorsque j'expirais, je semblais communiquer avec lui, je lui insufflais mes pensées me vidais en lui jusqu'au moment où reprenant mon souffle, j'inspirais à nouveau ramenant du fonds de la terre des pensées nouvelles qui prenaient immédiatement racine en moi jusqu'à mes orteils désormais enterrés.
Oui nous communiquions, de par son grand age,
il me faisait remonter des pensées mêlées d'images de son passé de son vécu où
druides, elfes et lutins peuplaient sa
forêt.
Je me laissais emporter dans ce délire d'images idylliques lorsque tout
à coup ...!
L’horreur ….. ! La vision d'un pendu, défiguré et boutonneux supplante mon flot d'images, provoquant mon déracinement immédiat, mon recul et ma chute en arrière bien récupérée par mon séant dodu.
Encore
tout étourdi, je constatais que j’étais appuyé sur le deuxième chêne, la main posée
sur lui, à deux doigts d'une entaille de
son écorce qui semblait partir de ses racines.
De cet orifice, s'éleva une voix d'homme,
ni caverneuse, ni terrifiante, mais empreinte d’une autorité qui ne pouvait
souffrir aucune contestation.
La voix qui m’effraya un temps, me
pénétrait de l’intérieur, occupait tout mon crâne et mon cerveau.
Elle s'imposa très vite à moi le plus naturellement
du monde.
« Je suis Pierre. « me dit il « et lui c'est Jean..
"Ne lui en veut pas il ne peut plus parler depuis...... »
« Depuis quand ? » demandais je, comme si je conversais avec mon voisin de pallier.
« Depuis, depuis ... » la voix avait perdu son autorité naturelle, elle semblait hésitante et durant ce laps de temps, je sentis mon regard happé vers le chêne de gauche, Jean m'apparut plus humain, comme mari ou penaud d'en être arrivé là.
La voix repris « Depuis…. que cet homme perclus de
douleur et le corps dévoré par le choléra est venu mettre un terme à ses
souffrances en se pendant à l'une de ses
branches..... Tout se passe comme si la corde de chanvre en serrant la gorge,
avait cisaillées ses cordes vocales en même temps que celles du pendu. »
« Nous t'attendions Jean et moi ......nous savions que tu
viendrais.....tu es le seul à pouvoir ôter cette malédiction. »
« Mais qui puis-je moi, simple promeneur du XX siècle dans vos relations moyenâgeuses. »
« Tu peux tout ... ! Rendre sa voix et son honneur à Jean , libérer l'âme de ce pendu qui erre depuis des siècles sans se réincarner.»
"
Nous t'attendions toi… ! Pour que notre destin commun s'accomplisse
soit notre trait d'union entre Jean et Pierre.
Ton prénom Jean-Pierre te prédestine à
faire cette oeuvre humanitaire. »
Je n'avais plus mon entendement, car j'étais abasourdi par le fait que cet arbre qui disait s'appeler Pierre me parlait de son frère jumeau Jean, arbre comme lui.
Je fus encore plus hebété quand j'entendis :
« Tu peux le faire c'est simple, tu
dois nous relier l'un à l'autre comme un trait d'union....!
Tu seras le passeur et moi je te transmettrai l'énergie nécessaire à Jean pour lui rendre sa voix et son honneur.
Allez hop debout… ! Écarte tes
jambes et touche de ton pied gauche mon tronc et de ton pied droit le tronc
mon frère Jean. «
« C'est un trop grand écart pour mon âge. »
« Que nenni ... Tu peux le faire ».
Je sentis une force me soulever, me mettre debout et m'écarteler à qui mieux mieux.
A cet instant précis, je savais que seul
le seigneur qui de la haut devait tout voir pouvait m'aider....je levais donc
mes yeux vers le ciel au dessus de moi ... !
Enfer et damnation, le pendu était au
dessus de ma tête et rien d'autre….
Que lui .. ! Personne pour m'assister.... !
Pourquoi
le bon Dieu m'avait il abandonner ce
jour là .... ? C'était peut être ma destinée et c'est
peut être lui qui guidais mes pas.
J'ai donc compris que je devais coopérer,
et ne point me soustraire à ce que ces forces de la nature exigeaient de moi.
Aurais-je voulu faire différemment, qu'
il n'aurait pu en être autrement, car mes jambes s'éloignaient l'une de l'autre
et mon corps s'écartelait de plus belle, jusqu'à toucher le tronc de ce chêne
prénommé Jean.
Dès que mon pied eut touché ce tronc, dès que le trait d’union entre eux eut été réalisé, je sentis une arrivée extérieure me tomber dessus et levant la tête, je n'eus que le temps de voir disparaître une lumière blanche éblouissante qui sortait du pendu pour pénéter mon corps.
Sorti de mon éblouissement, je tentais en vain de voir le corps du pendu....Il avait disparu et je ressentais immédiatement une douce chaleur à la nuque signe qu’une pénétration se produisait en moi.
De ma gauche, une voix semblable à la
première se fit entendre.... la voix de Jean:
« Enfin je parle…. ! Je retrouve ma voix.. ! Tu es là Jean-Pierre, nous t'attendions le pendu et moi, je retrouve ma voix et mon honneur, et lui
libère son âme et se réincarne en toi
pour pouvoir exhausser son vœu prononcé avant sa mort »
J’entendais sans comprendre .....Je comprenais sans entendre ....tout semblait irréel.
Au sortir de ma torpeur première, je compris que mon brave pendu, médecin de son état , avait lutté de toutes ses forces contre une épidémie de cholera. Hélas contractant à son tour la maladie, il n’eut d’autre alternative en phase terminale du mal, que de se donner la mort avant que son cerveau ne soit touché par le fléau.
En faisant le choix de mettre un terme à son existence, il pensait préserver son savoir de médecin, c’est pour cela qu’il fit le voeu, au terme de ses souffrances, de se réincarner dans le futur pour voir s' ouvrir, un jour, une nouvelle vie de lutte contre les douleurs, les tourments, les angoisses et les peurs de ses semblables.
Notre pendu savait il, que déjà à son époque, celui qui se donnait la mort voyait son âme errer en attendant le pardon de Dieu..... ? Je l'ignorais, mais je compris très vite que pour le salut de son âme, j'étais une nouvelle enveloppe charnelle pour son corps et un réceptacle pour son esprit.
Sa voix se fit entendre, et il me confirma avoir cessé son existence à 53 ans, après
avoir lutté contre le cholera qui sévissait dans sa contrée
« Je savais » me dit
il « qu’un jour quelqu’un viendrait, qu’il aurait 53 ans et qu’en
me réincarnant en lui, mon savoir, durement acquis et payé de ma vie, serait sauvé et
utilisé pour faire encore le bien au-delà des siècles»
La voix de Pierre émanant du chêne de
droite repris :
« Nous te remercions tous deux, car entre arbres, nous savons nous
entraider et nous transmettre de l'énergie les uns aux autres. Désormais la
branche qui supportait le pendu s'entrelace comme avant avec mes branches
donnant à Jean son énergie universelle et à moi Pierre mon complément provenant
de la sienne... La malédiction s'efface grâce à toi, il ne te reste plus qu'à
jouer ton nouveau rôle de passeur comme tu viens de le faire et d’utiliser le nouveau savoir du pendu que tu emportes en héritage »
A ces mots, mon regard se porte sur la dite branche qui immédiatement s'illumine sous mes yeux …..la lumière gagne une branche de Pierre, une branche de Jean, une autre de Pierre, un autre de Jean, au fur et à mesure de cette progression , je sentais mon corps traversé par une énergie de feu.
En
quelques instants, j’étais environné de lumière, jusqu'à voir certaines branches
devenir rougeoyantes.
Je compris très vite que j'étais partie prenante et
catalyseur de ce phénomène auquel je devais mettre un terme avant d'embraser
toute la foret.
Mon corps se tut aussitôt redonnant ainsi
leur apparence normale à Jean et Pierre à la fois.
La forêt reprenait son mystère et je
commençais à redevenir moi même en reprenant mon apparence normale.
Je croyais que tout était terminé,
lorsque la voix de Jean repris du fond de l'entaille du chêne de gauche.
« Tu es prédestiné pour être
un passeur de maux... c'est un grand
honneur pour nous d'être les témoins et les bénéficiaires de tes premiers pas
Le Don vient de t'être remis aujourd'hui
il appartient à ton esprit de le faire vivre en
toi et tes semblables »
« De
quel Don me parles tu toi qui es sensé ne pas parler, ni raisonner ? »
« Le
Don de canaliser l'énergie universelle »
« Mais que puis je en faire ......Je n'ai rien demandé et je ne suis pas digne de recevoir un présent si encombrant »
Venant de ma droite la voix de PIerre repris
« Nous allons initier ton esprit pour que tu sois capable de canaliser cette source de vie….. le savoir du pendu complètera l’édifice »
A ces mots, je compris que le terme d'initiation allait imposer pour moi de nouvelles découvertes ou épreuves pour mon esprit et pour mon corps.
En effet, aussitôt dit aussitôt fait, les lumières m'envahirent à nouveau….. !
Dans toute la forêt des rayons du
soleil couchant
perçaient l'épaisse frondaison et faisaient un détour pour traverser mon corps comme pour
consolider mon esprit et me rendre grâce d’être le passeur des maux de ces deux
chênes plusieurs fois centenaires.
Lorsque le soleil en eut terminé avec moi,
je vis sortir des entailles de mes deux compagnons, dans un flot d’étincelles, des
angelots qui ne se pressant pas, étaient bousculés par des mini soucoupes volantes
et autres objets volants non identifiés qui se mirent à me frôler provoquant à
chacun de leur passage des frissons et
des picotements dans tout mon corps.
La lumière se fit plus blanche et deux rayons plus lumineux que les autres sortirent des deux entailles. En venant aussi également de droite comme de gauche, ils m'enveloppèrent et en me traversant vinrent se rejoindre à mes pieds.
Là, sous leur intensité concentrée en un même point, la terre se mit à rougir jusqu'à allumer un feu dont la chaleur douce commença à parler à mes mains qui chauffèrent à leur tour .....J’ouvris mes deux mains et écartant mes doigts, je voulus recevoir encore plus de chaleur ...ce fut autre chose qui se produisit :
Deux lutins, de rose et de mauve, habillés apparurent et se mirent à danser autour du feu.
« Nous sommes les lutins de Sta Eugenia , c'est elle qui sera ton soutien
dans tes actions à venir.
Elle a apprécié les écrits de ton père à son
égard et de ce fait se dévoue pour
t’ accompagner »
Les questions fusaient dans ma tête
« De quelles actions s'agissait il..?. Quelle mission me réservait on ?
Qui me donnait cette énergie universelle...?
Qu’étaient ces phénomènes cosmiques ou
spirituels qui se passaient autour et en moi.?
Dieu était il de
la partie ou Cassiopée constellation de force agissait-
elle dans mon corps....? »
Soudain, les voix de Jean et Pierre ne firent qu'une et, comme en stéréo, je les entendis dire:
« Je te
parle simple mortel…… ! Origine cosmique ou spirituelle
....; Tu ne devrais pas douter puisque Dieu est le créateur du ciel et de la terre ..L’énergie
universelle lui appartient donc.
Taches d'en être digne... Fais ta
part »
Malgré ma surprise et sans savoir qui était cet être supérieur qui me parlait , je l'ai interpellé en ces termes .
« Quelle est ma part
...?»
«Être un bon passeur ....... car je suis le ROUGE....... ROUGE de l'énergie
universelle
Tu es le BLANC passeur neutre mais
éclairé par ton esprit réincarné et ton amour des autres. Tu dois être capable
d'orienter mon arrivée au mieux des intérêts de tes semblables que tu vas
désormais servir »
« La fraternité est destinée au VERT
à celui qui souffre…. C'est le
VERT....le VERT de cette forêt où tu
viens de faire tes premiers pas.
C'est surtout le VERT de l'espérance qui
en fera le meilleur usage ici et maintenant et pour des siècles et des siècles.
C'est ainsi que tu catalyseras le
mieux la réaction chimique qui s'opérera
ENTRE NOUS TROIS.
Tu as
désormais le Don par ma volonté supérieure, le Don de soigner les êtres
du ciel et de la terre et toutes les créatures de l'univers .......C'est dire
que ton Don est aussi utile aux animaux qu'aux végétaux qui t'entourent »
Interrogatif, j’osais une question
supplémentaire:
« Comment puis-je exercer un Don que je ne connais pas..?»
A ces mots la voix se fit plus
péremptoire :
« Jésus
a déjà dit à ses apôtres que des prodiges accompagneront ceux qui ont cru …..
Ils imposeront les mains sur les malades et les malades seront guéris «
Jean, Pierre, et surtout Sta Eugenia te le disent...Ils croient eux
et
t'accompagneront dans ta démarche
Ne doute jamais...! Ai confiance en l'énergie du
ciel et de la terre car elle
est le
chemin, la lumière et la vie qui pénétrera les corps que tu toucheras par tes
mains ou par la force de ta pensée.
Si un jour à bout de force tu viens à faiblir
face à l'ampleur de la tâche, Je serai là,
je t'aiderai ou j'autoriserai quelques uns de tes semblables de l'au
delà à t'aider à l'occasion. Peut être ce médecin pendu, s'il lui
est pardonné son pêcher d’orgueil qui l’a soustrait
à son destin.»
A présent conscient de
la grâce qui m'était faite, je questionnais encore
et encore, pensant que son temps
lui était compté et que ses conseils allaient cesser.
« Qui seront ces malades ? Comment les
choisir alors que la souffrance des humains déborde le
seigneur lui même ?»
Un ange passa
pour adoucir l'impertinence de mon propos.
« Sache que vous êtes nombreux à combattre avec
pour seule arme l'energie universelle....!
Ne juge pas les incroyants qui
viendront à toi.....Ne refuse personne, les êtres en détresse connaissent le
chemin du salut et viendront à toi au hasard des rencontres .....C’est à dire
du bon vouloir du bon DIEU, pour que sa volonté soit faite, et non la tienne, sur la
terre comme au ciel.
Tes actes ne seront point
jugés de ton vivant, mais
sache que le moment viendra où tu devras rendre compte des actions réalisées sur
terre..
Ne l'oublie jamais......Tu
ne disposes d'aucun pouvoir, Tu n'es qu'un simple passeur,
un vecteur, un intermédiaire, ne pêche jamais par orgueil pour des actes qui ne
t'appartiennent pas et qui interviennent au nom d'une force qui te dépasse.
Estime toi digne et heureux d'en
avoir reçu une parcelle.«
Il y eut un
instant de silence et j'entendis encore:
« Tu es magnétiseur et non guérisseur .....que
seigneur soit avec toi et avec ton esprit.
Ainsi, tu penseras et pansera les
plaies car il est le seul à pouvoir
guérir.
Protèges toi
avant tes actes....! Entre deux malades, retrouve
par la prière une nouvelle virginité pour les épargner les uns les autres…!
Appelle Sta Eugenia, elle
t'aidera. St jean
te protégera et St pierre,
qui soigna jadis comme toi, est
désormais dans tes mains. »
De ma gauche, je sentis venir la force
protectrice de Jean, vers ma droite mes mains
attirées se mirent à chauffer et
j'entendis la voix féminine de Sta Eugenia dire en catalan « « t'ajudaré
fill meu… t'ajudaré » (je t’aiderai
mon fils.. je t’aiderai )
La nuit était tombée, les arbres
devenaient encore plus mystérieux dans la semi obscurité. La lune seule
devenait ma complice, et par un simple regard posée sur elle,
je compris qu'elle faisait partie du ciel et de la terre et qu'elle
rythmerait elle aussi ce que serait demain, ma mission, mon devoir de fraternité
à l'égard de toutes les créatures de l’univers.
Un nuage noir passa entre elle et moi,
et je reçus de lui, par un phénomène d'aspiration une
charge d'énergie céleste, bagage destiné à ne jamais être pris de court si un
malade passe pour venir puiser à la source
de l'énergie universelle.
Je savais désormais avec quelle cuillère
et dans quelle marmite se trouvait la
source de l'énergie universelle du ROUGE.
J'en fis immédiatement l'expérience en
voyant sautiller devant moi un oiseau gravement malade. Il voletait à grand
peine..... Lorsque j'avançais d'un pas, il
s'éloignait de moi.
Son corps était difforme, deux goitres
énormes débordaient de part et d'autre de sa gorge.
Ne pouvant le prendre dans mes mains, je
me suis senti guidé dans ma démarche de soin,
car j'ai levé les deux mains de St Pierre vers lui.
Là , il s'est immobilisé, pour
m'entendre murmurer une phrase de protection synthèse des conseils
que l'on venait de me dispenser:
« ST JEAN Baptiste protège moi ; lève avec ton bâton un canal de protection de
la terre jusqu'au ciel.
Redonne moi une nouvelle virginité pour soigner les
êtres du ciel et de la terre et toutes les créatures de l’univers
Sainte Marie Mère de DIEU, priez pour nous, pauvres
pêcheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. «
Y fit suite un notre père et un appel à
Sta Eugenia en ces termes
« Santa Eugenia ajudeu mé Santa Eugenia ajudeu aquest ocell
(Sainte Eugenie aidez moi, sainte Eugénie aidez cet oiseau)
Son petit corps déformé se mit à trembler
......L’oiseau resta accroupi et maladif
ce qui conduisit mon esprit à craindre le pire pour lui.
Mon esprit luttait pour garder confiance
dans l'énergie que j'avais transmise
Je m'entendis répéter:
« Le ROUGE donne, le BLANC passe, le VERT reçoit, VERT
de l'espérance qui
en fait le meilleur usage, ici et maintenant et pour des siècles et des
siècles »
« Ce que Dieu a donné personne ne
peut le reprendre »
Les tremblements s’arrêtèrent, le
volatile se redressa et s'envola d'un vol rapide et assuré
J’en fus soulagé, mais cette expérience me fit craindre pour la vie de
ceux qui recevraient la force du ROUGE
Aussi sur ce lieu d'initiation, je
conclus un pacte avec le ROUGE (mais vu que j'étais resté seul) j'émis plutôt
un voeu et un serment à la fois:
Celui de cesser d'être le passeur si mes
actes pouvaient, un jour, d'une manière ou d'une autre avoir des effets
négatifs sur les êtres, qui en confiance, me permettraient de disposer de leurs
corps.
L'oiseau ne revint point près de
moi...! Je ne sais toujours pas
aujourd'hui, si le ROUGE fit sa part ce jour là, j'avais fait la mienne......
Je devais croire sans voir et sans un mot de remerciement ... !
Je remerciais donc le ROUGE de m'avoir
donné le témoignage de sa puissance et de sa gloire sur le corps de cet oiseau.
Je dus m’asseoir à même le sol, car des
frissons parcourraient encore mon propre corps.
Je fermais les yeux dans l’espoir de me
reposer, hélas il n’en fut rien car défilèrent
dans ma tête des images de textes anciens, de pyramides égyptiennes ou incas.
La vision du roi Saint louis soignant les
écrouelles me fit grande impression, me laissant un souvenir exemplaire.
Une
voix, en
arrière plan, me faisait la lecture de textes anciens souvent dans une langue morte qui était inconnue de moi.
Elle
m'initiait, en forçant mon esprit, à assimiler les techniques de soins par les mains mises au point au
fil des siècles.
Ceux qui me
restent en mémoire sont issus d'un Papyrus
Égyptien
« Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s’en
aille »
Ou figurant dans le Livre des morts de l’Égypte antique
« Main sur toi, Osiris, pour ton bien, pour te faire vivre »
Enfin, et je le revois encore, Jésus prodiguant des soins à un enfant au milieu des siens.
Dans le tumulte de mon esprit et de mon
corps, une sensation plus familière me
ramena à la réalité....... j'avais les fesses mouillées par la mousse humide. Je revins à moi couché
sur le sol, comme un nouveau né qui sent ses couches froides.
Je
venais de rêver ce jour là, au pied
de ces deux arbres,....! En effet, si je ne suis pas un adepte de la longue marche en forêt,
je dois vous avouer que j'affectionne son calme et ses ombrages pour m'adonner,
le plus souvent, à l'exercice régulier de
la sieste.
Encore
ensommeillé, je sortis enfin
de ce bois le regard en arrière,
comme si ce jour là, j’avais volé quelque chose.
Peut être en a t il été ainsi,
pour la deuxième vie du pendu, et la
trop grande confiance du ROUGE à mon égard … !
Sans avoir malheureusement un don aussi puissant que celui qui s'est, ce jour là, manifesté dans le rêve, Il n'en demeure pas moins que depuis 2003 à l'âge de 53 ans (l’âge du pendu) sans pouvoir dire pourquoi .......... ?
Je suis devenu magnétiseur ….. ! et je ne sais toujours pas avec certitude d'où vient le ROUGE que je canalise en direction des malades. Parmi ces deux cent malades en 4 ans, certains ont eux leurs certitudes..... car ils croient en DIEU.
A
ceux qui se montrent curieux auprès de moi, je reprends les termes
de St Augustin encore d'actualité aujourd'hui...« Les miracles ne sont pas en
contradiction avec la nature
Ils ne sont en contradiction qu'avec ce
que nous savons d'elle »
Et
pour ceux qui prennent mes confrères et moi même pour des usurpateurs
d'un don du ciel, je cite le dialogue de l'apôtre Jean avec Jésus. :
" Maître,
nous avons vu quelqu’un qui fait sortir les démons du corps des malades en
disant ton nom.
Nous voulons l’en empêcher car il ne marche pas avec nous. Il
n’est pas de notre groupe "
Jésus
répondit aussitôt
« Laissez le faire, au contraire. Celui
qui n’est pas contre nous est pour nous »
"Heureux
ceux qui ne doutent pas.......! "
Jean-Pierre GUISSET
Magnétiseur
Je dédis cette historiette, un peu
imaginaire (mais largement autobiographique… car il y a des choses qui ne
s’inventent pas...! ), à tous ceux qui, croisant ma route, m'ont fait la confiance de me prêter leur
corps pour tirer le meilleur profit de notre rencontre.
Qu’il en soit ainsi pour d’autres demain….!.
Que ceux que j'ai insuffisamment soulagé
me pardonnent ; j'ai fais ma part
avec toute la fraternité possible. Pour le reste....... c'est le mystère
de la nature... et plus du tout le mystère de ma forêt ...!
Tous
ceux qui veulent en savoir plus, ou ont besoin de mes services,
peuvent pour me contacter |
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